REUNION DEBAT SUR L’AVENIR DE L’ILE DE RE LE 27 OCTOBRE

Quel avenir pour l’île de Ré ?
L’ile de Ré souffre !
Sa population permanente subit les dommages collatéraux d’une
surfréquentation touristique.
Des voix s’élèvent sur l’ile de Ré pour dire “ça suffit, Stop à l’envahissement”,
comme dans d’autres sites saturés touristiquement qui rejettent la
surfréquentation.
L’association MAT-Ré “Mer Air Terre – île de Ré”, avec le partenariat des
associations AMIS (Association Martinaise d’Information et de Sauvegarde) et
APSSC (Association de Protection des Sites de Saint-Clément des Baleines),
ouvrent un large débat public sur l’avenir de l’ile de Ré, les inquiétudes que
suscitent les prédations et dommages collatéraux de la sur-fréquentation
touristique, de l’industrialisation du complexe portuaire de La Pallice qui menace
les pertuis et l’ile de Ré, de l’urbanisation d’un territoire saturé, et d’un trafic
automobile démesuré.
Que s’est-il passé depuis 30 ans?
Il est incontestable que la réalisation du Pont de Ré a ouvert des perspectives de
développement et de croissance pour le territoire en multipliant par 6 les surfaces
urbanisées des villages.
L’intensification des échanges « Ré-Continent » tout au long de l’année a vu le
nombre de passages annuels automobiles passer de 500 000 avec les bacs à
3 500 000 avec le pont !
Il en a résulté la création de nouvelles routes, rocades tel le périphérique sud de
Rivedoux, ronds-points, de nombreuses constructions, divisions parcellaires,
aménagements, multiplication de zones d’activités, artisanales et commerciales
avec un gradient croissant du nord au sud, un trafic automobile et cycliste trop
intense avec de très nombreux accidents ….
La réflexion doit d’urgence porter sur la mise en oeuvre de solutions
courageuses et réalistes, pour le développement d’un tourisme qualitatif et
apaisé, la limitation du flux automobile etc…
Notre débat doit porter l’espoir de lendemains différents et meilleurs
pour l’île de Ré, avec une vision bien différente de ce que nous
promettent aujourd’hui les élus qui ne pensent qu’à accroître le
« Produit Intérieur Brut rétais » (PIBr).
Pour freiner cette urbanisation galopante, il faut exiger dans un premier temps que :
– La traduction du PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable)
dans le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) soit stricte, précise et
élimine tout projet d’extension d’urbanisation dans les zones agricoles et
naturelles.
– L’application des PPRL (Plan de Prévention des Risques Littoraux) de chaque
commune dans les règles d’urbanisme ne souffre aucune dérogation : on ne
joue pas avec la vie des gens
La multiplication des visiteurs à la journée, à la semaine ou sur des durées plus
longues, dépasse largement une capacité d’accueil surévaluée. A aucun moment,
les collectivités n’ont accepté de mettre en oeuvre des outils fiables et
reproductibles de suivi du nombre de personnes présentes sur le territoire lors des
pics de fréquentation, pouvant atteindre selon nos calculs, plus de 300 000
personnes, chiffre incompatible avec une qualité de vie satisfaisante au regard des
capacités techniques et des infrastructures et de l’environnement. (libre-circulation,
assainissement, respect des espaces naturels, …).
Il est temps de trouver des solutions pour limiter l’accès automobile à l’île
dans les périodes de sur-fréquentation.
L’île de Ré est devenue une bulle spéculative immobilière avec des prix du
foncier exponentiels, l’obtention du label de destination touristique la plus chère de
France, une notoriété excessive avec le phénomène de « peopolisation ».
Mais l’île de Ré est un tout petit territoire (85 km2 dont de grandes surfaces en eau
de marais), très fragile et vulnérable comme l’a démontré la tempête Xynthia.
Elle est dotée d’un écosystème très spécifique avec des landes, des dunes, des
forêts domaniales, des zones naturelles, des marais et des pertuis, sources de
richesses et de biodiversité. C’est un milieu particulier qui doit être préservé de
la spéculation financière.
De plus l’endettement très important de beaucoup de communes peut faire
exploser la fiscalité locale dans les prochains mandats ! Le niveau d’endettement
des communes (certaines avec une capacité de recouvrement de la dette à 11 ans)
est important, dans un contexte ou l’Etat transfert de plus en plus de charges aux
collectivités et diminue parallèlement les dotations
Tout le monde est convaincu que cette situation ne peut pas durer, que l’ile de
Ré décline. Le tourisme de masse est le phyloxéra du 21 ème siècle avec les
déplacements faciles, on le subit tous, et personne ne conteste cette option
politique par crainte de déplaire.
Il n’est peut être pas trop tard pour proposer un moratoire pour une gestion
totalement maitrisée et pour reprendre le contrôle de ce territoire fragile.
Voilà le tableau d’une situation préoccupante, qui justifie vraiment que dans
les prochains mois la population exprime son inquiétude et demande des
corrections de stratégie.
C’est pourquoi nos associations proposent d’ouvrir le débat
au cours d’une réunion publique qui se tiendra le samedi 27
octobre 2018 à 11 heures salle de réunion de la mairie de La
Flotte.
Invitation des associations
MAT RE -AMIS -APSSC.